Le rapport du Centre d'analyse stratégique arrive à point nommé, en amont de la discussion qui viendra sur le financement de la dépendance. Quatre points importants ont été signalés : le logement, les intervenants à domicile auprès des personnes âgées, l'emploi des seniors et les aidant familiaux. Dans mon canton, en liaison avec le conseil général et la Mutualité sociale agricole, nous avons travaillé pendant un an sur ce dernier sujet, avec la participation des agents concernés, qui ainsi ont pu s'exprimer.
Je retiens donc plus particulièrement les propositions 7, 8, 9 et 10 du rapport. Le département de l'Isère mène une expérimentation sur les Maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades Alzheimer (MAIA). Je souhaiterais qu'on puisse la généraliser à terme.
Les Allemands ont mis en place un dispositif, dit du cinquième pilier, afin de favoriser, à titre complémentaire, la retraite par capitalisation. Il faudra, en France, beaucoup de pédagogie pour en expliquer l'utilité, même si nombre de personnes n'ont pas attendu une loi pour y recourir. Notre population se répartit en trois catégories : les riches, pour qui le financement de la dépendance ne soulève pas de difficultés ; ceux qui n'ont rien et dépendent donc de l'aide sociale ; et les classes moyennes, dont le revenu est insuffisant pour financer la dépendance, surtout lorsqu'elle concerne les deux membres d'un couple et constitue un vrai casse-tête pour les établissements spécialisés.