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Intervention de Bernard Perrut

Réunion du 8 décembre 2010 à 10h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Le titre du rapport du Centre d'analyse stratégique traduit une vision à la fois humaniste et intergénérationnelle qui dépasse les analyses strictement quantitatives. Elle me rappelle cette formule : « L'important n'est pas seulement d'ajouter des années à la vie mais aussi de donner de la vie aux années ». Tel est bien notre objectif. Il nous faut relever le défit du vieillissement, un vieillissement si possible actif, notamment par l'appréhension des problèmes de santé et de prévention.

Des progrès considérables ont été accomplis au cours de ces dernières années dans le registre de la santé et des établissements afin d'accueillir les personnes âgées et de traiter les maladies dont elles sont fréquemment victimes comme la maladie d'Alzheimer. Des plans ont été mis en place à cet effet.

Se pose aussi la question du « où vivre » et du « comment vivre », ce qui touche au problème du logement et à celui des services aux personnes.

Nous engagerons, dans les semaines qui viennent, un débat sur la prise en charge des personnes âgées dépendantes, sur le coût du vieillissement et sur l'échelon de gouvernance le mieux adapté. Car aujourd'hui les collectivités locales, principalement les communes, réalisent des efforts importants pour l'accueil des personnes âgées en résidence et pour les services à domicile. Le département exerce aussi ses compétences en matière de solidarité, en particulier par la gestion de l'APA. L'État doit également assumer son rôle de cohésion sociale globale sur l'ensemble du territoire : certaines régions, au sud, comptent plus de personnes âgées que d'autres : à l'inverse, des territoires moins riches éprouvent des difficultés à assurer la solidarité entre les générations.

La dernière partie du rapport porte justement sur « l'enjeu des relations intergénérationnelles au coeur des politiques publiques ». Il aborde un problème bien plus vaste que ne peuvent le faire les analyses quantitatives ou qualitatives : celui de la famille. Il aborde un sujet sur lequel nous aimerions disposer de statistiques, celui de la « génération pivot » qui porte simultanément la responsabilité, financière comme pratique, de ses enfants, voire de ses petits enfants, et de ses parents. C'est là une des évolutions majeures de notre société, mais à quel coût ?

Je pourrais aussi parler des aidants familiaux, dont vous avez mentionné le besoin de reconnaissance, laquelle est aujourd'hui insuffisante.

Enfin votre rapport aurait pu davantage traiter de l'accompagnement des personnes en fin de vie, inévitable conséquence du vieillissement. En ce domaine, la loi doit être complétée, afin de reconnaître la place de la famille et des proches durant cette période terminale.

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