Le logement est bien une question primordiale. Des moyens loin d'être négligeables ont été mis en oeuvre, dans le cadre des programmes locaux de l'habitat (PLH) ou de l'ANAH par exemple, pour financer des réhabilitations ou, dans le cadre de la loi de 2005, des constructions adaptées. Mais, s'il convient de recenser les logements accessibles, encore faudrait-il pouvoir les conserver pour des personnes qui en ont besoin. Or, les bailleurs sociaux n'ont pas le droit de destiner des logements à une seule catégorie de population. Il faut avancer sur ce sujet.
Je suis, par ailleurs, très attachée à votre proposition relative aux passerelles professionnelles. On ne peut pas demander à des gens de s'occuper de personnes âgées, grabataires, dépendantes pendant trente ans. C'est trop dur. Il faut vraiment encourager les passerelles, comme en Allemagne ou au Japon, entre les secteurs médico-sociaux, sanitaires et de la petite enfance. Tout est lié – formation, emploi, dépendance –, et il doit être possible de trouver des solutions.
Pour ce qui est des comparaisons internationales, vous avez dit mettre l'accent sur la problématique des aidants familiaux. Notre pays s'est focalisé sur les personnes handicapées, ce dont nous pouvons nous louer, mais n'a pas apporté de réponse en matière de dépendance. Or, les personnes qui accompagnent à domicile une personne âgée dépendante rendent un grand service à la société, qui devrait être beaucoup plus valorisé, par exemple par des trimestres de retraite, voire par un accompagnement financier. Que font les autres pays dans ce domaine ?