Le budget du STIF est pour une grande part financé par les collectivités locales. Vous critiquez la gouvernance mais, depuis 2006, les collectivités locales franciliennes ont énormément contribué au budget du STIF. La région finance à 50 % le budget du STIF et la ville de Paris à 30 %, le reste étant réparti sur les autres départements. Quand on supprime une zone, ce sont les collectivités qui contribuent.
J'ai d'ailleurs déposé un amendement au conseil d'administration du STIF pour que les recettes nouvelles pour le fonctionnement soient en priorité affectées à l'offre nouvelle. Je crois en effet, et c'est une parisienne qui vous dit cela, que quand on est en grande banlieue, on n'est pas satisfait de devoir attendre une demi-heure, voire trois quarts d'heure, un train, même si on paie moins cher son ticket. Ce qu'on veut, c'est aller plus vite et attendre moins longtemps son train. Sinon, qu'est-ce qu'on fait ? On prend sa voiture, et cela coûte plus cher que de prendre les transports collectifs, sans parler de la pollution que cela induit.
Sur le fond, nous pourrions trouver un accord. En tout état de cause, arrêtons de nous renvoyer sans arrêt la balle, d'opposer les uns aux autres. Je suis pour une répartition égale, si je puis dire. Je pense que ceux qui ont plus peuvent mettre davantage au pot. Il faudrait d'ailleurs revoir certaines contributions de certains départements, mais c'est un autre débat.
J'en profite pour dire que je ne suis pas sûre, monsieur Carrez, que l'augmentation du versement transport francilien sera mis en oeuvre dès 2011 parce que ce sera assez complexe. Je crains que ces recettes n'arrivent un peu tardivement. Ce dont je suis certaine en revanche, c'est que, aujourd'hui, les usagers paient davantage que les entreprises.