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Intervention de Jean-Yves Le Bouillonnec

Réunion du 9 décembre 2010 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Article 15, amendements 98 127

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Bouillonnec :

…mais, dans les débats préparatoires, il nous avait vraiment tout vendu !

Selon lui, 30 % de l'équipement serait réalisé par cette valorisation. Or le rapport de Gilles Carrez mesurait différemment les choses. Il y en avait même qui disaient que cela rapporterait à peine 3 %.

Moi, je ne sais pas qui a raison, tout simplement parce qu'il est très difficile de savoir ce qui va se passer. Ce que je sais, c'est que les choses sont en train de se passer maintenant, chers collègues !

Le débat est bien avancé et les stratégies sur les itinéraires du Grand Paris commencent à se dessiner. Certains territoires – c'est le cas du Sud, en particulier le Val-de-Marne – ont arrêté d'une manière très consensuelle le tracé linéaire. On commence à voir arriver beaucoup d'investisseurs. J'en parle d'expérience et M. Carrez sait bien de quoi il retourne. Il va y avoir des vrais problèmes, notamment pour les opérateurs, quand il s'agira d'acquérir des parcelles : les métros ont toujours valorisé les patrimoines.

Je voulais simplement dire qu'il y a, depuis le début, une contradiction. La stratégie adoptée avait en réalité pour effet de protéger le budget de l'État de l'investissement de fond. Or la situation est toujours la même ; c'est une catastrophe que cette stratégie, en particulier pour l'État, qui a – je le rappelle quand même – un certain nombre d'obligations à assumer, notamment dans la partie du réseau du Grand Paris qui ne concernera pas Arc Express, c'est-à-dire la rocade. Sur ce point particulier, s'agissant des prolongements – Saclay et les liaisons Roissy-La Défense-Saclay – quelle que soit la bonne volonté qu'exprime actuellement le président Huchon et qui fait avancer très positivement le débat, l'État ne pourra pas échapper à ses obligations.

Or cette manière de faire est, à mon avis, un risque énorme pour les budgets à venir de l'État. C'est pour cela que nous voulions rappeler, à travers cet amendement, ce qui s'est réellement passé quand il y a eu le débat sur le Grand Paris.

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