Les équipes de François Guilbeau et de Thierry Thuillier travaillent sur le sujet. N'étant pas dans le secret, je ne peux faire aucune annonce. Néanmoins, je pense que l'on va assister au retour de la télévision régionale – sans pour autant refaire ce qui a déjà été fait, ni singer les télévisions privées « tout info ».
Personnellement, je serais favorable à un rendez-vous hebdomadaire, par exemple sous la forme d'un débat sur une question de société, auquel participeraient les acteurs locaux. Surtout, il convient de jeter des passerelles vers le Net, car c'est là que se trouvent les nouveaux enjeux. Au virage éditorial, qui était l'axe de la politique de Patrick de Carolis, va en effet succéder le virage numérique. On continuera à faire de la télé, bien sûr, mais il faudra être capables d'investir le Net et de monter une vraie plateforme d'information. Or, bien que nous disposions du maillage, unique, des antennes de France 3, notre télévision régionale est la plus faible d'Europe, tout simplement parce qu'elle est le reflet du poids politique des régions françaises – et ce n'est pas la réforme des collectivités territoriales qui va changer les choses ! Cependant, on ne refera pas l'histoire ; l'important est de préparer l'avenir. Rémy Pfimlin vous parlera bien mieux que moi des projets en cours, sur lesquels travaillent les équipes de Bruno Patino.
Grâce au numérique, on peut accéder aux émissions sur n'importe quel support. Les jeunes d'aujourd'hui ne regardent plus la télévision : ils utilisent l'ordinateur ou consultent des vidéos sur leur smartphone. Notre force de frappe sur le terrain doit nous permettre d'alimenter des sites régionaux, une plateforme d'information, voire, ultérieurement, des sites plus spécialisés.