Sans chercher à justifier la réforme – ce n'est pas le sujet du présent débat –, je voudrais répondre aux questions sur la pertinence des pôles de gouvernance.
Lorsque Rémy Pfimlin avait été auditionné par votre Commission, préalablement à sa nomination, il avait indiqué que les territoires de référence pourraient gagner en pertinence. Sa réflexion sur le sujet avance ; il a écrit, dans une lettre de cadrage aux managers, que France 3 devait retrouver ses valeurs de proximité et ses valeurs régionales. Cela aura une traduction concrète.
La création des pôles de gouvernance avait une finalité économique et organisationnelle. Elle répondait à la volonté de rationaliser un mode de fonctionnement parfois perçu comme dépassé et peu attentif aux coûts, les gains obtenus devant bénéficier aux programmes.
Nous ne sommes qu'au début du processus. Le pôle de gouvernance est l'échelon de décision pertinent pour la gestion, les finances, les ressources humaines, la communication. L'échelon de proximité, ce sont les antennes de proximité, au nombre de vingt-quatre – plus la Corse, dont le statut est un peu différent –, qui bénéficient d'une plus grande indépendance, notamment pour décider les prises d'antenne événementielles. Lorsqu'un événement naturel survient dans les Pays de la Loire, on est désormais capable de fabriquer rapidement une émission grâce à un car de captation régional, comme celui de France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Les différentes équipes ont appris à utiliser les outils de façon « performante » et adaptée à leurs territoires. Il reste à améliorer les échanges de bonnes pratiques.