Messieurs, l'amour profond du service public de l'audiovisuel dont témoignent vos interventions est rassurant pour nous, qui sommes parfois tentés de croire que les députés sont seuls à défendre cette cause.
Vous soulignez à juste titre, monsieur Loubet, que le débat n'est pas neuf – je me souviens qu'il avait même été envisagé, lors de la treizième ou quatorzième réforme de l'audiovisuel, de faire de vos antennes régionales de véritables sociétés autonomes – mais est-ce une raison pour ne plus se poser la question de savoir si le fonctionnement actuel est satisfaisant ?
Pourquoi, selon vous, la direction de France Télévisions n'a-t-elle pas abondé plus tôt dans votre sens ? Lors du débat sur la dernière réforme de l'audiovisuel, nous avons quant à nous clairement exprimé le souhait que France 3 soit une chaîne nationale des régions et avons fortement insisté sur cette mission au service de la vie des régions et même, disions-nous, des territoires. Nous avons fait passer ce message à la précédente direction. Le fait qu'il ne soit pas suivi d'effet tient-il à un manque de moyens ? Si tel est le cas, quels sont ceux qu'exigerait la haute conception dont vous vous réclamez et à laquelle nous adhérons tous, sur quelque banc que nous siégions ?
Permettez-moi aussi d'évoquer un sujet qui relève quelque peu de la légende : on entend souvent dire que le personnel de France 3 serait pléthorique eu égard aux missions qui lui sont confiées. Quel est votre sentiment à ce propos ?
Enfin, les unités de production dont vous disposez – dont vous pouvez du reste être légitimement fiers – sont-elles sous-utilisées ? Seraient-elles au contraire sous-dimensionnées si on leur demandait de produire davantage de programmes ?