Dans quel état ? Je vous assure que les habitants de la Seine-Saint-Denis sont gens fort paisibles, mais qui connaissent le réel. Ils ne sont pas comme M. de Courson, dont on voit bien la filiation avec Marie-Antoinette qui disait des Parisiennes qui venaient réclamer du pain : « Elles n'ont pas de pain ? Qu'elles mangent de la brioche ! »
En Seine-Saint-Denis, nous ne sommes ni rue Cambon ni dans les vignobles de la Marne chers à notre collègue Charles de Courson, nous sommes dans la misère, dans les ghettos fabriqués autrefois par la ville de Paris qui a utilisé la Seine-Saint-Denis comme un dépotoir. L'on ne peut accepter de personnes qui ne franchissent jamais le périphérique qu'elles traitent nos populations avec cette arrogance et ce dédain, comme s'il n'y avait que de bons gestionnaires d'un côté et de mauvais de l'autre. J'ai plutôt tendance à penser qu'il y a, d'un côté, ceux qui défendent les privilégiés et, de l'autre, ceux qui défendent les exploités.