Non, ce n'est pas de l'allemand !
Madame la présidente, je souhaite faire deux remarques de principe, pour ne plus y revenir dans le débat. Cela nous fera gagner du temps.
M. le ministre vient, sur le ton de l'évidence et d'une voix monocorde, d'énumérer les suppressions d'emplois prévues dans la fonction publique : non-remplacement d'un départ sur deux à la retraite, 30 000 suppressions de postes à l'éducation nationale. Il a cité ces chiffres sans âme, sans émotion, comme si cela n'avait aucune conséquence sur l'éducation de nos enfants, à un moment où l'OCDE vient de classer la France d'une façon fort médiocre. Votre voix, monsieur le ministre, était encore plus neutre que celle des présentateurs à la télévision quand ils annoncent les prévisions météorologiques. Cela devrait pourtant vous faire quelque chose. Mais non, vous êtes un comptable. Vous comptez les petits sous, pour en garder assez pour ceux qui spéculent.