Il faut aussi renforcer les pouvoirs d'Eurostat, pour qu'elle puisse elle-même établir les statistiques des États, et non pas seulement contrôler les statistiques nationales, avec les risques d'erreurs majeures que l'on a constatés, notamment dans l'exemple grec.
Quatrième direction prioritaire : des politiques économiques ambitieuses et cohérentes, fondées sur un effort d'investissement coordonné, couplé aux nécessaires réformes structurelles, au service d'une croissance durable. Le gouvernement économique ne doit pas se résumer au renforcement des disciplines budgétaires. Dans cet esprit, nous devons briser deux tabous.
Le premier est le cloisonnement stérile qui isole les budgets nationaux du budget européen. Il faut mutualiser progressivement certaines politiques d'investissement. À cet égard, j'insisterai en particulier sur le domaine de la recherche. Sachons nous impliquer pour promouvoir cette coordination budgétaire. Il convient d'associer les parlements nationaux, notamment à travers la « Conférence budgétaire » interparlementaire annuelle sur les programmes de stabilité, que j'ai proposée, sur le rapport de la commission des affaires européennes dit rapport Herbillon-Caresche. Nous en avons discuté avec le président de la commission des finances, Jérôme Cahuzac, et le rapporteur général, Gilles Carrez. Le président Accoyer l'a proposé au Président du Parlement européen, M. Buzek, ainsi qu'à la présidence belge.