Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, comme il est désormais de coutume, en ces gros temps de tempêtes économiques et financières, nous voilà à la veille d'un Conseil européen majeur. Nous n'avons devant nous qu'une alternative : céder à la tentation du repli sur soi – mais c'est alors se résigner au déclin – ou forger ensemble les instruments collectifs pour maîtriser notre destin économique.
Le chemin parcouru par l'Europe au cours de ces années de crise, notamment sur la base d'un couple franco-allemand solide, comme vous l'avez très bien dit, monsieur le ministre, est d'ores et déjà impressionnant, il faut le dire haut et fort.
Je veux citer notamment la réaction immédiate et totalement unie de l'Europe en 2008, sous la présidence française de Nicolas Sarkozy, pour faire face à la crise bancaire.
Je pense également au fonds de solidarité, instrument collectif majeur, précurseur d'un fonds monétaire européen. De même, le « semestre européen »», applicable dès 2011, est à présent le gage de nos engagements d'assainissement budgétaire.
S'agissant du gouvernement économique, monsieur Caresche, vous avez dit que la France devait faire entendre sa voix. Mais cela fait des années et des années que les gouvernements, de droite comme de gauche, réclament un gouvernement économique. M. Delors le réclamait déjà. Je constate que c'est grâce à l'entente entre Nicolas Sarkozy et la Chancelière d'Allemagne que nous sommes arrivés à un gouvernement économique accepté par l'Allemagne.