Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, à nouveau l'Europe se retrouve confrontée à la crise, et à ses responsabilités. Après la Grèce, l'Irlande a sollicité l'aide européenne pour faire face au financement de sa dette.
Sans dramatiser la situation, chacun sent bien que les décisions qui seront prises au prochain Conseil européen pèseront lourd sur l'avenir. Ce qui se jouera à ce conseil, c'est la capacité de l'Europe à opposer une réponse forte et durable aux marchés financiers. L'Europe saura-t-elle desserrer la contrainte qui s'exerce sur plusieurs pays européens et qui menace la stabilité de l'euro ?
Ce qui se jouera, c'est aussi la crédibilité de l'Europe aux yeux des citoyens qui la composent. La crise de l'euro est une crise de l'Europe, car elle met fondamentalement en cause la confiance que les Européens ont dans l'Europe, ses institutions et sa monnaie. Si l'Europe ne parvient pas à surmonter cette crise, alors les citoyens européens se détourneront encore un peu plus d'elle.