Par ailleurs, un mécanisme pérenne de solidarité financière et de gestion des crises, remplaçant l'actuel Fonds européen de stabilité financière, sera mis en place et permettra ainsi de parer au risque de défaut d'un État. Selon moi, ce fonds devrait impérativement être également abondé par les banques, car leurs pratiques spéculatives sont responsables de l'instabilité budgétaire que nous connaissons. Les inclure dans un mécanisme assurantiel contre le défaut des États permettrait de responsabiliser leurs comportements sur les marchés financiers. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Une autre grande avancée, peut-être la plus importante, est l'instauration d'une surveillance non plus seulement budgétaire, mais aussi macro-économique. Avec cette nouveauté, nous nous dotons des outils qui nous permettront d'éviter que les précédents de l'Espagne et de l'Irlande, deux pays dont les marchés immobiliers et bancaires étaient particulièrement déséquilibrés, se répètent. Véritable vigie de contrôle, ce mécanisme de surveillance macro-économique permettra à un État de déceler tout déséquilibre de son marché intérieur.
Nous complétons ainsi le dispositif de l'Union économique et monétaire avec un arsenal juridique, économique et financier qui permettra à l'euro de redevenir la monnaie stable qu'elle était encore il y a quelques mois. Voyons le côté positif de cette crise : nous avons appris de nos erreurs et de nos manquements initiaux.