Le groupe GDR votera bien évidemment ce renvoi en commission, pour des raisons qui nous ont toutes été fournies par le rapporteur général !
Gilles Carrez a commencé son propos en exprimant son inquiétude, laquelle se traduit plutôt chez les membres de notre groupe par de la préoccupation. Je me suis néanmoins demandé s'il était le seul à être inquiet, avec la gauche rassemblée, ou si d'autres députés, à l'UMP, éprouvaient la même inquiétude. Selon moi, ils sont nombreux à être inquiets, sans forcément pouvoir l'exprimer. Il ne peut en effet en être autrement face à la situation que nous connaissons. Car, contrairement à ce que j'ai entendu, nous ne sommes pas en sortie de crise mais, malheureusement, à ses débuts.
Notre rapporteur général a ensuite comparé les dépenses fiscales à des termites, et la comparaison ne pouvait être mieux trouvée. Ce sont des termites qui rongent l'équilibre budgétaire ! J'ajouterai pour ma part que les vrais termites se trouvent sur les marchés financiers. Ce sont les dividendes extravagants qui ont crû ces dernières années. Il y a dix ans, les dividendes et les intérêts des banques représentaient 25 % de la valeur ajoutée des entreprises ; ils représentent aujourd'hui 36 % de cette même valeur ajoutée !
Gilles Carrez a enfin évoqué une diminution artificielle du déficit qui doit nous inquiéter, car elle se fonde sur des recettes exceptionnelles.
Une dernière raison de voter cette motion a été soulevée en commission, là encore par le rapporteur général lui-même, à savoir l'insuffisance du soutien aux départements. Selon lui, si ces derniers peuvent s'en sortir en 2011, la plupart n'en auront plus les moyens en 2012. Pour toutes ces raisons, ce texte doit être renvoyé en commission.