Je crois effectivement qu'il s'agit d'une affaire très sensible car onze de nos concitoyens sont morts dans un lâche attentat à Karachi. Pour autant, il y a des problèmes de fond et des problèmes de forme. Les problèmes de fond seront traités à d'autres niveaux, notamment dans le cadre des instructions en cours. Nous espérons que celles-ci arriveront à leur terme et que la vérité sera faite sur cette affaire. En ce qui concerne la forme, si nous prenons les uns et les autres des libertés avec les règles que nous nous sommes communément fixées, cela pose non seulement une question de méthode mais crée également un précédent. Si, à l'avenir, une personne venant témoigner sous le sceau de la confidentialité devant la commission ou devant une mission risque de voir ses propos rendus publics, elle ne transmettra plus aucune donnée sensible. Ce serait contre-productif et limiterait grandement notre travail.
Cette question de principe doit être rapidement tranchée. Bien entendu, monsieur Candelier, nous ne sommes pas dans un tribunal et ne nous ne sommes pas là pour juger qui que ce soit. Cependant, nous devons rappeler ces règles, nécessaires à de bonnes conditions de travail entre nous.