S'il y a autant d'interrogations aujourd'hui, c'est parce que les ministres interrogés ont déclaré que tous les documents avaient été communiqués et déclassifiés. J'ai entendu, tout comme vous, les propos récents du Président de la République qui disait que certains documents n'avaient pas encore été déclassifiés et qu'ils devaient être communiqués pour que la lumière soit faite. Il y a donc là plus qu'une simple ambiguïté : il y a une opposition de raisonnement entre certains ministres et le Président de la République. Il faut résoudre cette divergence.
Je sais bien qu'il y a une séparation des pouvoirs et, pour les missions d'information, des règles à respecter. Cependant, si on ne peut pas communiquer directement ces documents, il faut que le magistrat en charge de l'enquête puisse au moins en prendre connaissance. Je ne sais pas quelle décision sera prise par le Bureau de l'Assemblée mais je demande que le magistrat ait accès à ces pièces pour que la vérité soit faite, car c'est ce que nous désirons tous en définitive. Cet impératif est d'autant plus manifeste que plusieurs de nos concitoyens sont morts et que leurs familles ont le droit de savoir ce qui s'est réellement passé au Pakistan.