L'idée était de peser sur nos prix, et sur nos marges. Mais la plus grosse MTF est en vente, d'autres ont disparu. Le NASDAQ a fait fermer celle qu'il avait autorisée, mais il en reste une dizaine. L'opacité couplée à la fragmentation suscite l'inquiétude des régulateurs et MiFID II devrait y remédier. À ce propos, il y avait aussi une distorsion notoire à Bruxelles entre le lobbying des financiers et celui des marchés institutionnels. Il y a un an et demi, nous n'avions encore personne à Bruxelles pour faire valoir notre point de vue. Maintenant, nous y avons une petite équipe. Et la bonne nouvelle, c'est que le Parlement européen a fini par admettre les ordres de grandeur que nous avancions pour la proportion de transactions opaques et pour la ventilation entre gré à gré, dark pools et crossing network. De même en ce qui concerne la fragmentation. À toute chose malheur est bon : l'incident du 6 mai a plaidé en notre faveur, en montrant concrètement sur quel chemin l'Europe risquait de s'engager si rien n'était fait.