Nous constatons chaque jour des dérives de ce type. Par exemple, nous avons plusieurs fois décelé, juste avant la clôture, une variation brutale – de l'ordre de 5 % – du cours d'un titre. Puis, aussitôt, tout rentre dans l'ordre. C'est troublant, surtout quand nous apprenons après coup que, tout de suite après, un gros bloc de titres a été négocié sur une dark pool. Manifestement, il y a des tentatives de manipulation de cours, mais, ne contrôlant pas ce qui se passe ailleurs que chez nous, nous avons beaucoup de mal à les identifier. L'AMF aussi, d'ailleurs. Même si elle a accès aux informations, il faut qu'elle ait les moyens matériels de les traiter ; en outre, elles ne lui sont transmises qu'a posteriori. Ces anomalies nouvelles obligent à repenser le dispositif de contrôle. La fragmentation conjuguée avec la diversité des contraintes imposées aux différentes plateformes rend le contrôle plus compliqué.