Bâle II a consacré le rôle des agences de notation, en autorisant la prise en compte de leurs notes dans le calcul des risques. Aujourd'hui, tout le monde montre du doigt les agences, mais on oublie que les régulateurs les ont approuvées !
Par ailleurs, le risque de liquidité a été complètement évacué. Ce risque est connu depuis longtemps, mais avec l'essor des marchés il est passé au second plan, parce que l'on pensait que les volumes de transactions étaient tellement importants qu'il n'y aurait plus de problèmes de liquidité, d'autant que les crédits peuvent être titrisés et vendus. C'était une erreur. Le comité de Bâle s'est saisi du problème, et Bâle III va introduire un ratio de liquidité.
Je suis partisane d'une régulation globale. Il serait inefficace de vouloir réguler produit par produit. On a besoin d'instruments financiers ; ce qui fait problème, c'est que les produits au comptant et les produits dérivés représentent respectivement quatre et dix fois le PIB mondial. Cela étant, nul ne connaît le rapport idéal.