D'après certains RSC, la situation se dégrade dans le temps, entre vingt-deux ou vingt-trois ans – l'âge de l'embauche – et trente ans. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas la maternité, vers vingt-huit ans, qui pénalise la carrière d'une femme. C'est avant même le congé de maternité que tout se joue – vers vingt-cinq ou vingt-six ans – et que la situation des hommes et des femmes commence à diverger. Sans doute les entreprises anticipent-elles un éventuel congé maternité et considèrent-elles qu'elles pourront donc davantage compter sur les hommes que sur les femmes – d'autant plus qu'elles demandent beaucoup à leurs cadres. S'il s'agit, par exemple, d'installer un établissement à Singapour, elles choisiront plutôt M. X que Mme Y. Ce sont toutes ces microdécisions qui s'accumulent au détriment des femmes et sui aboutissent, en fin de compte, à des comités exécutifs composés majoritairement d'hommes.