D'autant que dans nos diverses instances – Conseil supérieur de la prud'homie, Commission nationale de la négociation collective, Conseil d'orientation des conditions de travail, Conseil supérieur de l'égalité professionnelle –, la présence insuffisante de femmes est un problème.
Pour revenir à la question des branches professionnelles, nous nous heurtons à plusieurs difficultés. Du fait de la multiplicité de branches – jusqu'à 1 000, suivant la façon dont on compte –, certaines, comme la chimie ou la sidérurgie, sont très importantes tandis que d'autres sont toutes petites. Or, négocier suppose du temps, des moyens et des expertises aussi bien du côté patronal que du côté syndical, et il est difficile de trouver des gens qui acceptent d'y consacrer des heures et parfois des nuits. Dans un tel schéma, on trouve davantage d'hommes que de femmes autour de la table : les accords de branche sont signés en majorité par des hommes. Le vrai sujet demeurant celui des salaires, une fois que l'on a réussi à aboutir en ce domaine, la question de l'égalité hommes-femmes devient alors secondaire.