Il ne peut s'exprimer autrement. Il en allait de même, autrefois, avec les dévaluations : jusqu'à l'instant précis où l'on dévaluait, on affirmait droit dans les yeux qu'on ne dévaluerait jamais. Je l'ai moi-même constaté lors d'une rencontre avec le gouverneur de la banque de Thaïlande à la veille de la dévaluation de 1997.
Bref, lorsque l'on jure aux marchés que la dette de ces pays ne sera pas restructurée, ils ne le croient pas et ils anticipent, d'où les phénomènes de spéculation.
Quelques pays ont interdit certaines techniques utilisées par les banques, notamment les ventes à découvert, ou CDS nus. Mais ces dispositions ne sont applicables qu'à l'intérieur des pays en question. L'interdiction, par Mme Merkel, de faire du « short » sur la dette des pays européens n'empêche en rien la Deutsche Bank ou toute autre banque allemande de le pratiquer à Londres.