Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Guillaume Pepy

Réunion du 23 novembre 2010 à 17h00
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Guillaume Pepy, président de la SNCF :

Vivement que vous ayez affaire, avec l'autorité organisatrice, à un autre interlocuteur que la SNCF ! Pour ma part, je me sens agressé par les qualificatifs que vous employez à son égard et je refuse que l'on mette en cause la qualité du travail effectué par les cheminots sur la ligne Paris-Briançon : dans le cadre d'un véritable service public d'aménagement du territoire, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir en faveur de cette ligne à laquelle nous sommes attachés et nous avons le sentiment que nos efforts ne sont jamais reconnus !

Francis Saint-Léger a mis l'accent sur les trains d'équilibre du territoire. Une hypothèque pesait jusqu'à présent sur une vingtaine de lignes pour lesquelles il n'y avait pas de financement. L'intérêt du nouveau dispositif qui a été retenu réside en premier lieu dans la passation d'un contrat de service public, ensuite dans la garantie d'un financement pérenne, grâce non pas aux ressources existantes de la SNCF mais à un nouveau dispositif fiscal.

Pour sa part, Yves Albarello a évoqué le vol de cuivre qui est un sacré défi, que nous nous efforçons de relever avec les services de l'État. Il n'y a pas de remède miracle face à des filières très organisées. De nouvelles technologies devraient toutefois mieux nous protéger, en particulier la traçabilité des câbles grâce à des puces ou à des marqueurs qui permettront de remonter les filières. Nous allons également renforcer la télésurveillance et la vidéosurveillance du réseau. Mais ces atteintes portées au réseau ferroviaire font aujourd'hui peser de fortes inquiétudes sur la qualité du service. Il est même arrivé, lors de tout petits temps de travaux sur le TGV Nord, entre 13 heures 30 et 15 heures, que des équipes volent plusieurs dizaines de mètres de câble ce qui provoque, à la reprise du service à 16 heures, des disjonctions qui ont des incidences jusqu'au soir. On est à ce jour à près de 350 000 minutes perdues depuis le début de l'année, soit un à deux points d'irrégularité pour l'ensemble du réseau. Il s'agit donc d'un véritable fléau, qui frappe aussi l'Allemagne et la Belgique, et qui est bien évidemment liée à l'envolée des cours des métaux…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion