Les fréquences de cette desserte sont inchangées au service d'hiver !
Votre question, monsieur Grouard, revêt une grande importance stratégique pour notre avenir. Nous avons la chance d'être un pays qui construit à grande vitesse un réseau à grande vitesse… C'est un choix politique considérable. En dehors de la Chine, seule l'Espagne fait de même.
J'observe simplement que je suis et que je resterai, tout comme d'ailleurs Hubert du Mesnil, un militant en faveur du réseau classique : je ne vois pas comment nous pourrions avoir un réseau à grande vitesse du XXIe siècle tandis que le réseau classique se dégraderait année après année, notamment en Île-de-France. Cette contradiction serait insurmontable ! Je défends donc le réseau classique, sa maintenance, sa modernisation, son amélioration. D'ailleurs, lorsqu'il a lancé le chantier du Grand Paris, le Président de la République a souligné que 70 % des voyageurs supplémentaires que compterait l'Île-de-France en 2020 circuleraient sur le réseau existant. La nécessité de la moderniser est donc absolue.
Autre remarque, le financement du développement du système ferroviaire n'est aujourd'hui pas bouclé. La seule façon d'y parvenir serait de dégager de nouvelles recettes pour les transports collectifs grâce à une fiscalité écologique à l'échelle européenne et française. À défaut, les choix politiques, que je soutiens, en faveur du rail ne sauraient être assumés.
Vous m'avez parlé avec franchise, monsieur Giraud, je ferai de même en vous disant que je vous ai trouvé injuste car les cheminots et leurs responsables, dont je suis le premier, sont extrêmement attachés au Paris-Briançon. Cette ligne est d'ailleurs pérennisée par le contrat relatif aux trains d'équilibre du territoire. Vous avez raison de signaler des dysfonctionnements mais, comme vous l'avez vous-même observé, nous sommes heureusement en train de moderniser certains tronçons de cette ligne, y compris à proximité de Briançon.