La question de M. Gonzales relative aux RER C et D est d'une extrême importance car chacun sait que ce service est mauvais et que cela tient au fait que les voies exigent une remise à niveau d'ampleur, d'un coût total de l'ordre d'un milliard d'euros par ligne.
Une discussion est en cours entre le président de la région et l'État, dans le cadre du règlement global de la question des transports en Île-de-France – Grand Paris, schéma directeur de la région Île-de-France – afin de financer la modernisation de ces lignes. Pour ce qui me concerne, à la SNCF, c'est l'urgence absolue !
Pour le seul RER D, le trafic s'accroît de 5 % chaque année, soit 25 000 voyageurs de plus sur une ligne complètement saturée qu'empruntent déjà 550 000 usagers. Or, il ne nous est pas possible d'ajouter un seul train alors qu'il en faudrait une quinzaine pour faire face aux besoins, même de façon inconfortable. La modernisation est donc un chantier prioritaire. Je l'ai dit publiquement, j'attends des décisions aussi rapides que possible, entre la région et le STIF d'une part, l'État et RFF de l'autre.
Nous avons pris les décisions relatives à Villeneuve-Saint-Georges et au Bourget. Le Bourget est confirmé comme un site de tri ; compte tenu de sa configuration, Villeneuve est conforté comme un site de transport combiné multimodal. Les deux sites vont donc évoluer vers une certaine spécialisation mais ils continueront tous deux à opérer du fret en Île-de-France.
M. Cuvillier a posé des questions importantes. S'agissant de SeaFrance, je veux saluer l'attitude responsable des organisations syndicales qui, après de difficiles débats internes, ont signé les documents qui permettent d'envisager le sauvetage de la compagnie dans un nouveau plan industriel qui comporte effectivement la suppression de 700 emplois. Nous avons lancé une consultation afin de trouver des partenaires pour le développement de SeaFrance ; les quatre réponses sont en cours d'étude d'ici au 15 décembre. Nous aurons donc à cette date, je l'espère, un partenaire pour assurer la pérennité et le développement de la compagnie.
Je vous ai trouvé un peu sévère quant à la situation de la Côte d'Opale. Nous allons très bientôt inaugurer l'électrification Boulogne-Rang-du-Fliers, fruit d'un investissement de 150 millions d'euros