Peut-on espérer que l'accord relatif aux trains d'équilibre du territoire va conduire la SNCF à changer d'attitude vis-à-vis du seul train qui dessert ma région, le Lunéa qui circule de nuit – ou qui ne circule pas… – entre Paris et Briançon ?
Pendant quinze jours cet été il a été annulé en raison de travaux du côté de Melun – qui se trouve, chacun le sait, dans la banlieue nord de Briançon… – travaux qui, curieusement, ne gênaient pas la circulation du train pour Nice partant dix minutes plus tôt…
Loin de moi l'intention de contester l'exercice du droit de grève, mais j'observe en outre que ce train est supprimé dès qu'il y a ne serait-ce qu'un seul gréviste en France… Ainsi, pendant le dernier conflit social, il a été supprimé pendant un mois, sans aucune solution de substitution !
Alors que les enjeux touristiques sont importants pour les vacances de Noël, il a fallu attendre le 17 novembre pour que ce train soit dans les systèmes de réservation et que les tours opérateurs puissent simplement effectuer des réservations. Dans cette attente, ils avaient bien évidemment mobilisé des moyens routiers, merci pour le Grenelle ! Et ce phénomène se reproduit pour les vacances d'hiver de mi-février puisque ce train n'est toujours pas dans les grilles tarifaires de la SNCF : les tours opérateurs réservent des autocars et certains touristes annulent leur séjour au motif qu'ils ne peuvent pas venir en train.
Voilà comment nous sommes traités ! J'aimerais comprendre pourquoi. Peut-on escompter, après la « révélation » qu'a eue mon collègue, un miracle, laïc, à la SNCF ?
Je vous avais dit il y a un an – et je n'ai bien sûr pas eu de réponse – que, la seule solution consistant à passer par l'Italie, il nous était impossible de nous procurer les horaires par votre intermédiaire. Rien n'a changé : nous sommes toujours obligés d'avoir recours à la Deutsche Bahn et aux Chemins de fer fédéraux. Le système de réservation de la SNCF devait être modifié, mais nous n'avons aucun interlocuteur.
Unique élu français siégeant à la convention alpine, je vous signale que le seul opérateur qui ne vient pas aux réunions, même lorsque le ministère des transports le convoque, est la SNCF. Peut-être est-ce parce que, lorsque la réunion a lieu à Bregenz, vous ne pouvez trouver les horaires des trains…
S'agissant de la ligne Paris-Milan, pourquoi y a-t-il une rupture de charge du côté de Modane ? On nous dit de prendre un car, mais parfois il n'est pas là… On prévoit des trains à étage comme si on ignorait qu'ils ne peuvent emprunter le tunnel du Mont-Cenis… Je voudrais comprendre ce que vous fabriquez avec cette relation transfrontalière. Et ne me dites pas que la faute incombe aux Italiens : lorsque j'emprunte des trains entre l'Italie et la Suisse ou l'Allemagne, tout fonctionne !