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Intervention de Philippe Vitel

Réunion du 24 novembre 2010 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2011 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

De petits moyens seraient insuffisants, tels l'alignement de la CSG des retraités sur celle des actifs, la création d'une deuxième journée de la solidarité ou la demande aux héritiers d'une contribution minimale en fonction de la valeur du patrimoine. Je suis donc convaincu qu'il conviendra de se diriger vers une assurance dépendance obligatoire à partir de 50 ans.

Le débat entre risque privé et assurantiel d'une part, et branche publique et solidaire d'autre part, ne devra pas être un élément clivant au coeur de nos réflexions, la solution passant inévitablement par l'association des deux. Aujourd'hui trois millions de Français sont déjà assurés dépendance en France : c'est le plus large marché en Europe. La cotisation est assez modeste, puisqu'elle ne dépasse pas 300 euros par an. Si nous la rendons obligatoire, il conviendra d'en garantir le fonctionnement et l'accès à tous. Cela pourrait se faire, comme c'est déjà le cas pour les complémentaires maladie, par une subvention d'État au bénéfice des couches les plus défavorisées de notre population. Ce qu'il faut avoir en tête, c'est que cette assurance constitue un transfert positif pour les générations futures, qui n'auront plus sur la tête cette épée de Damoclès que constitue le financement de la dépendance de leurs aînés, et pourront ainsi user de leur patrimoine à leur gré.

Monsieur le ministre, madame la secrétaire d'État, il conviendra, au cours de l'année prochaine, que vous repreniez langue avec les professionnels de santé, qu'ils soient médecins, dentistes, biologistes, pharmaciens ou paramédicaux car aujourd'hui ils ne se sentent ni écoutés ni considérés, et les engagements conventionnels ne leur semblent pas, je crois à juste titre, respectés. La concertation et le dialogue doivent prévaloir dans vos relations mutuelles. Il conviendra particulièrement d'ouvrir le dialogue avec les chirurgiens dentistes : je suis très inquiet de l'état bucco-dentaire de nos compatriotes, très nombreux à ne pas pouvoir recevoir des soins de qualité à des prix convenables.

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