Si la situation de la branche maladie est inquiétante, celle de la branche vieillesse n'est pas rassurante. Elle présente également un important déficit, puisque vous vous refusez à prendre les mesures qui s'imposent pour garantir son financement à long terme ; et ce n'est pas la réforme des retraites que vous avez imposée qui y changera quoi que ce soit !
Vous réduisez en effet les dépenses au lieu d'accroître les recettes. Vous réduisez à la fois le montant des pensions et leur durée de versement, avec le passage de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ et de 65 à 67 ans de l'âge ouvrant droit à une retraite sans décote. Cette réforme est à la fois injuste, brutale et inefficace – puisqu'elle ne permet pas de garantir le retour à l'équilibre financier.
Les familles, quant à elles, ne sont guère mieux traitées. En effet, l'avenir de la politique familiale est désormais tributaire de la gestion de la dette sociale, à laquelle on a attribué des recettes pérennes de la branche famille, soit 0,28 point de CSG.
Le PLFSS pour 2009 avait déjà transféré à la branche famille le financement des majorations de pension pour les parents de trois enfants, et il est inadmissible qu'elle se voie une nouvelle fois confisquer ses recettes. De plus, ce sont les familles qui en ont le plus besoin qui subiront les effets de la suppression de la rétroactivité du versement des aides personnelles au logement : 240 millions d'euros économisés sur le compte des bénéficiaires. C'est un comble !
Pour toutes ces raisons, nous ne voterons pas le PLFSS pour 2011.