Vous verrez bien ! Vous penserez à moi, quand nous en discuterons ! (Sourires.)
C'est une bonne nouvelle pour les assureurs privés, pour les fonds de pensions, pour les grands groupes gestionnaires d'établissements de santé et de maisons de retraite : devant la mise en oeuvre de cette politique, ils se frottent joyeusement les mains.
Selon l'OFCE, les besoins de financement des retraites devraient ainsi augmenter d'un point de PIB d'ici à 2060, et ceux de la santé de 1,6 point. L'État annonçant son refus de prendre en charge, de façon solidaire, cette augmentation, c'est une manne considérable qui va directement tomber dans l'escarcelle des intérêts privés.
On l'aura compris, qu'il s'agisse des retraites, de la santé ou de la dépendance, le principal souci du Gouvernement est de démanteler – je pèse mes mots – notre système solidaire de gestion des risques sociaux hérité du Conseil national de la Résistance, qui permettait de soustraire ces dépenses aux appétits spéculatifs du privé.
Nous refusons ce choix politique. Nous avons fait d'autres propositions, et le Premier ministre François Fillon a été obligé de le reconnaître…