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Intervention de Alain Vidalies

Réunion du 24 novembre 2010 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

En 2007, monsieur le Premier ministre, en présentant votre gouvernement, vous déclariez : « Cette ouverture, ne vous y trompez pas, est beaucoup plus qu'une affaire gouvernementale, c'est un nouvel état d'esprit ! »

Vous citiez alors le Général de Gaulle : « Prétendre représenter la France au nom d'une fraction, c'est une erreur nationale impardonnable. » Permettez-moi aujourd'hui de vous renvoyer le compliment. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Votre discours n'a que la valeur d'un discours. Nous savons malheureusement d'expérience que le Président de la République et vous êtes capables de déclarer solennellement n'avoir reçu aucun mandat pour toucher à l'âge légal de la retraite et, dans un même élan, d'imposer une réforme des retraites injuste, qui va frapper d'abord les ouvriers, ceux qui ont des métiers pénibles et des carrières professionnelles difficiles, au premier rang desquels les femmes.

Nous pouvions espérer au moins que vous tireriez les enseignements de la crise sans précédent du capitalisme financier. Le système bancaire a été sauvé par de l'argent public, et nous vous avons soutenu. Mais, sitôt l'alerte passée, la spéculation repart de plus belle. Les Français, consternés, constatent que tout recommence comme hier dans le monde merveilleux de la finance.

En janvier 2010, devant des millions de Français, Nicolas Sarkozy annonçait la fin de la crise et la baisse du chômage dans les prochains mois. Non, la crise est toujours là, avec ses conséquences dures pour les Français.

Le plus extraordinaire est que vous mainteniez durant la crise des mesures qui se révèlent destructrices, comme les 4 milliards d'euros chaque année pour encourager les heures supplémentaires, véritable machine à détruire des emplois sur fonds publics.

Vous nous annoncez enfin que vous envisagez une réforme fiscale pour remettre en cause le bouclier fiscal, mais personne ne doit être dupe car on connaît l'objectif, la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune.

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