Monsieur le Premier ministre, votre majorité a depuis longtemps perdu la confiance de nos concitoyens, car votre politique n'a jamais sincèrement pris la mesure de la situation. Pire, elle n'a eu de cesse de l'aggraver.
Les Français vous ont pourtant averti sèchement à l'occasion de toutes les élections locales. Ils viennent de manifester leur colère et leur défiance, très nombreux et à dix reprises, dans les rues de tout le pays.
Vous vous présentez cet après-midi en dépositaire d'un nouveau souffle, en initiateur d'une nouvelle impulsion, mais, en vous succédant à vous-même, vous êtes surtout l'incarnation de ces trois années d'échec. Avant d'être l'homme d'un projet, vous êtes l'homme d'un bilan. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)