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Intervention de François Fillon

Réunion du 24 novembre 2010 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement

François Fillon, Premier ministre :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, depuis mai 2007, j'ai l'honneur de servir notre pays sous l'autorité du Président de la République, en m'appuyant sur une majorité à laquelle je veux cet après-midi rendre hommage. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) À l'approche d'échéances électorales importantes, tout pouvoir est tenté par la prudence et par le jeu des apparences. Le Président de la République s'y est refusé, la persévérance politique étant à ses yeux le choix le plus conforme à l'intérêt national. (Exclamations sur plusieurs bancs des groupes SRC et GDR.)

Il m'a chargé de diriger le nouveau gouvernement. C'est un gouvernement d'action, qui a un double mandat : le premier, c'est de mettre en oeuvre l'engagement de 2007 de bâtir une France moderne ; le second, nous ne l'avons pas recherché, mais c'est celui que nous avons reçu de l'histoire : gérer la pire crise économique depuis la grande dépression de 1930.

Cette question de confiance s'inscrit au coeur de ce double mandat. Il ne s'agit pas d'improviser un chemin insolite, il ne s'agit pas non plus de vous détailler l'agenda des dix-huit mois ; il s'agit de tenir ensemble un cap. « On ne va pas au vrai par une route oblique », écrivait Victor Hugo. Ma question est donc directe : voulons-nous encore et toujours moderniser la société française ? (« Oui ! » sur de nombreux bancs du groupe UMP.) Les pièges de la crise, le brouhaha des oppositions, les caprices des sondages étoufferont-ils notre volonté réformatrice ou seront-ils, au contraire, les sources d'une détermination renforcée ?

Certains voudraient nous voir temporiser, rompre et nous renier. Renier ce que nous avons fait ? J'assume notre bilan parce que ceux qui esquivent leurs responsabilités ne méritent pas d'être aux responsabilités. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe NC.) Et d'ailleurs, de quoi pourrions-nous rougir ?

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