Les travaux de notre commission d'enquête ne portent pas sur les questions monétaires. Je note des progrès en la matière, mais le débat sera difficile, car ni les Chinois, ni les Japonais, ni les Américains ne souhaitent voir monter la valeur de leur monnaie. Seuls les superbes Européens laissent faire – et cela va nous coûter un demi-pointe de croissance. Pour ma part, je suis résigné : depuis le franc-or, devenu « franc fort », puis « euro fort », j'ai compris que tout se passait à… Francfort. Cette conception européenne de la monnaie, qui est de tradition à l'inspection des finances, exprime en fait le choix de protéger l'épargne plutôt que de favoriser l'investissement.
Je rappelle pour conclure que, durant la crise, Mme Merkel avait déclaré qu'elle interdisait les ventes à terme en matière de dette souveraine. Dans la pratique, cette interdiction n'a jamais été appliquée.