Monsieur le président, à vous écouter, tout va bien, mais on peut aussi estimer que vous avez été nommé pour mettre au pas France Inter – et c'est bien ce que vous êtes en train de faire, avec l'appui de Philippe Val, qui remplit son rôle d'épurateur avec le zèle des convertis. La vérité, c'est que vous avez hérité d'une station originale, qui fait partie du patrimoine national, qui marchait bien, dont l'orientation éditoriale était difficile à définir mais oscillait entre l'impertinence et l'élégance, et vous êtes en train de la transformer en une radio bien-pensante. Sans doute, en raison du changement de 30 % de la grille, l'impertinence a-t-elle cédé la place au conformisme, et l'on s'y livre à un concours de politiquement, sanitairement et environnementalement correct ! Quelle couleur voulez-vous donc donner à France Inter ?