Le 29 avril 2009, auditionné par la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales en vue de votre nomination, vous déclariez qu'il fallait redresser la pente de l'audience de France Inter alors qu'elle était passée de 9,6 % en 2006 à 10,2 % en 2009. Sur quel objectif précis aimeriez-vous être jugé en 2014, terme du contrat d'objectifs et de moyens : 12 %, 15 % d'audience ? Je voudrais une réponse chiffrée, pas l'assurance que vous allez faire de votre mieux.
Pour vous adapter plus encore à vos auditeurs, envisagez-vous d'ouvrir une huitième chaîne, destinée par exemple aux jeunes, qui écoutent de moins en moins la radio ? Et pensez-vous que le maillage de France Bleu soit satisfaisant ? Sinon, quelles nouvelles implantations envisagez-vous ?
La radio numérique terrestre ne semble pas avancer avec toute la vigueur que vous attendiez. Pourtant, ses coûts de diffusion sont inférieurs à l'analogique – d'autant que les coûts de l'analogique ne vont faire que croître puisque les fréquences sont de plus en plus occupées par d'autres utilisateurs que la radio. Que faites-vous, non pas seulement pour vous « préparer », mais pour pousser au développement de la radio numérique terrestre ?
Le contrat d'objectifs et de moyens demande à Radio France de développer ses recettes propres. Or, la publicité ne représente qu'une part extrêmement modeste de l'ensemble de ses ressources – peut-être 7 ou 8 %. Envisagez-vous de la développer ? Que pensez-vous du mécénat ?
Enfin, toujours le 29 avril 2009, vous disiez que le Président de la République vous avait fait savoir solennellement qu'il ne vous demanderait jamais rien qui puisse heurter votre conscience ou vos convictions. Vous ajoutiez : « On a beaucoup parlé de M. Stéphane Guillon. Je l'ai écouté ce matin encore avec mon épouse ; il se moquait de moi dans de grandes proportions et cela m'a fait rire. À vrai dire, il ne me fait pas rire tous les jours, mais je comprends que les auditeurs aient envie d'humour. Je l'avais recruté, à l'époque, pour Le Fou du roi. Est-il satisfait d'être au centre d'une polémique ? Je n'en suis pas certain, et je ne suis pas sûr qu'il soit tout à fait à son aise. Quoi qu'il en soit, si je suis nommé, je ne le mettrai pas à la porte car il a du talent » Depuis, le départ de Stéphane Guillon n'a-t-il heurté ni votre conscience, ni vos convictions ? Et aujourd'hui, avez-vous toujours envie de rire ?