En voici quelques-unes.
Pourquoi attendre les problèmes pour se préoccuper des risques technologiques ? Les problèmes posés par les données haute fréquence sont-ils spécifiques ou semblables à ceux que pose de manière récurrente l'explosion des moyens de calcul ? La haute fréquence rend l'accès au marché très inégalitaire, puisqu'avec 2 % d'activité de données haute fréquence, on gère une grande partie des transactions. Cela dit, la technologie avancée est toujours inégalitaire. On le mesure d'ailleurs quand on vieillit…
A-t-on réfléchi à la sécurisation des risques informatiques ? La fiabilité de nos systèmes est très inférieure à celle qu'on rencontre par exemple dans l'aviation. Si l'on utilise la haute fréquence, il n'est pas question qu'un bogue de développement puisse anéantir tout un système pendant plusieurs jours. C'est d'ailleurs une question que se posent les banques, car on sait que des bogues se produisent partout.
Enfin, en termes de régulation, on ne pose pas toujours la question de l'échelle temporelle. On travaille en haute fréquence. Les salles de marché fonctionnent à la journée. Le gestionnaire a lui-même une autre unité de temps. Il faudrait une réponse différenciée suivant les cas.
Demain après-midi, une table ronde est organisée à l'Assemblée nationale sur « les apports des sciences et technologies à l'évolution des marchés financiers », ce qui permettra d'aborder la spéculation sous l'angle technique.