La vision classique est de considérer que les politiques publiques n'ont rien à faire et que le marché peut se réguler tout seul. Si on prend l'exemple de la filière oléagineuse française, on prouve le contraire: une 3ème voie est possible entre les petites exploitations et les grands consortiums.
Deux actions sont prioritaires et pourraient tout à fait être reproduites dans certains pays en voie de développement, à l'image du dispositif de co-investissement et de co-développement que SOFIPROTEOL a mis en place en Afrique de l'Ouest : premièrement, organiser les filières à travers le maillage de l'ensemble des acteurs, notamment les femmes, la recherche de la valeur ajoutée collective mais répartie de manière équitable ; deuxièmement, inviter la communauté et les organisations paysannes à bénéficier de l'organisation des filières, afin d'obtenir une reprise de leur production à un prix garanti et de bénéficier d'une formation afin d'augmenter leur capacité contractuelle.
L'organisation de la filière est possible et souhaitable dans les pays en voie de développement.