Il me semblait que nous étions parvenus à un consensus sur un point au moins : la recherche, et son budget, sa méthodologie, sa transparence, puisque le conseil supérieur l'avait réorienté sur ces sujets. Je pensais que l'accord était clair sur ce point.
J'ai observé d'ailleurs que, dans un article du Figaro Magazine d'un peu plus de trois mois, des anti-OGM célèbres indiquaient que les expérimentations en plein champ ne posent pas en elles-mêmes de difficultés particulières.
Nous avions pris la précaution que le Haut conseil des biotechnologies, prévu à cette fin par le Grenelle de l'environnement, soit pluriel et donne une autorisation au cas par cas. Veut-on le supprimer ? Très franchement, il vaudrait mieux le laisser travailler dans les conditions prévues. On peut difficilement imaginer un dispositif mieux encadré, plus raisonnable, plus précautionneux et plus soucieux, en même temps, de soutenir la recherche. Pourquoi envoyer un signal de défiance à ce secteur ? Vous savez d'ailleurs où nous en sommes : malheureusement, il n'y a que deux expérimentations en plein champ, en ce moment, en France. Encore sont-elles entourées de précautions infinies…