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Intervention de Jean-François Copé

Réunion du 8 avril 2008 à 15h00
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

En acceptant de reconnaître que l'OTAN de 2008 n'a plus rien à voir avec l'OTAN de 1966, nous ne renions pas nos valeurs : ; nous regardons le monde tel qu'il est. Et bien que vos réflexes soient les mêmes qu'en 1966, la situation a profondément changé.

Je veux le dire au nom du groupe UMP tout entier : la clarification de la relation de la France avec l'OTAN ne sera pas un acte de banalisation ou de soumission. (« Si ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Ce doit être un moyen de consolider notre relation avec nos alliés, non seulement américain, mais aussi européens.

C'est une bonne chose – et je l'ai bien compris ainsi – dans la mesure où elle doit nous permettre d'atteindre parallèlement cet autre objectif prioritaire de la France : doter l'Union européenne d'une capacité autonome d'action, appuyée sur des forces militaires crédibles, selon les termes mêmes du traité de Saint-Malo. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)

Vous le voyez, il nous faut donner une impulsion décisive à l'Europe de la défense : c'est la priorité absolue de la présidence française de l'Union européenne. Il s'agit d'une nouvelle étape majeure dans un processus de long terme. La question n'est donc pas d'opposer l'OTAN et la défense européenne mais de les rendre complémentaires.

Nous pouvons d'ailleurs nous féliciter que les conclusions du sommet de Bucarest reconnaissent pour la première fois l'atout d'« une défense européenne plus forte et plus performante ».

Vous voyez que nos arguments sont imparables de ce point de vue, monsieur Hollande.

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