L'orpaillage clandestin est en Guyane un véritable fléau, et ses conséquences écologiques, économiques, sanitaires et sociales sont désastreuses : cours d'eau pollués, emplois supprimés dans la filière légale, taux d'imprégnation au mercure élevé chez plus de 70 % des enfants amérindiens, insécurité. Des moyens importants ont déjà été mobilisés par l'État pour lutter contre ce phénomène, notamment dans le cadre du dispositif « Harpie ».
La réglementation de la garantie des métaux précieux permettrait la traçabilité de l'or produit en Guyane et l'assèchement des filières illégales. Mais si celle-ci est applicable en métropole, en Guadeloupe et en Martinique, elle ne l'est pas en Guyane ! L'amendement, présenté à l'initiative de Mme Taubira, est donc destiné à en finir avec cette situation, en dépit des objections selon laquelle l'application de cette réglementation en Guyane soulèverait de nombreuses difficultés.