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Intervention de Jean-François Copé

Réunion du 8 avril 2008 à 15h00
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Cette mort de la pensée vous conduit d'ailleurs à dire tout et son contraire, dans la plus grande incohérence. D'un côté, le président de la commission des finances, M. Migaud, s'alarme au sujet des déficits en se demandant comment un gouvernement peut accepter une dégradation aussi forte de nos comptes publics sans réagir. Cinq jours après, Laurent Fabius explique que le Gouvernement écope en fermant partout les services de l'État, ce qui veut dire qu'on aura moins de professeurs, moins d'infirmières, moins de policiers. (« C'est vrai ! » sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Avec vous, on a surtout la démagogie en plus ! Il est loin le temps où le même Fabius, qui n'est pas venu aujourd'hui, nous parlait, en août 2000, des étatolâtres et des dépensophiles.

Du coup, on comprend vos hésitations sur le choix de l'angle d'attaque pour cette motion de censure. D'après ce qu'on lit dans la presse, chers collègues socialistes, à défaut de débattre sur des propositions pour faire avancer la France, vous vous êtes longuement déchirés pour savoir sur quoi allait porter la motion de censure. Ça vous a occupés toute la semaine. (Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

J'ai d'ailleurs bien compris vos hésitations car il était difficile d'attaquer la politique économique d'un gouvernement qui met le plein-emploi au coeur de son action, avec un taux de chômage au plus bas depuis 1983, difficile d'attaquer la politique d'innovation et de recherche, avec un investissement sans précédent de plus de 12 milliards d'euros sur cinq ans, difficile d'attaquer les réformes conduites par la majorité.

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