La directive, qui devrait s'appliquer à partir de 2013, comporte un grand nombre de dispositions, dont certaines sont très positives. Mais elle comporte aussi des risques, à commencer par celui d'une asymétrie entre les intérêts des différents acteurs européens – ainsi, les fonds de pension anglais ont été exclus de son champ. Les assureurs français, du fait de l'histoire et de la structuration de l'épargne nationale, seront davantage touchés que d'autres par les exigences posées en matière de fonds propres, s'agissant des actions, jugées potentiellement plus volatiles que d'autres actifs. Ils devront réévaluer leur portefeuille d'actifs, ce qui ne leur permettra plus de jouer leur rôle naturel d'investisseurs à long terme dans l'économie.