Nous avons tous le même souci : éviter que tout recommence comme avant. Nos démocraties n'y résisteraient pas. La dernière fois, les gouvernements avaient les moyens de payer. La prochaine fois, ils ne les auront plus. À voir monter les populismes, les nationalismes et les extrémismes en Europe, nous avons de quoi être très inquiets, d'autant plus que chaque fois que nous rencontrons des spécialistes, nous découvrons que, depuis le déclenchement de la crise en août 2007, il n'y a eu quasiment aucun progrès. Le texte européen sur les hedge funds revient à accorder une bénédiction aux paradis fiscaux, dont on nous avait dit, lors d'un G20, qu'ils avaient disparu. Bâle III a certes introduit certaines régulations, mais elles n'entreront en vigueur que dans quelques années. Et surtout, à quoi bon des règles nouvelles si l'opacité et la fragmentation demeurent ? Comment réintroduire de la transparence et assurer une certaine globalité du contrôle et de la régulation, afin d'assurer, sans empêcher des activités permettant de se couvrir contre les risques, une visibilité sur le risque pris ?