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Intervention de François Fillon

Réunion du 8 avril 2008 à 15h00
Motion de censure — Discussion et vote

François Fillon, Premier ministre :

Face à ce traité, l'opposition s'est montrée telle qu'elle est : divisée, irrésolue et pusillanime ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)

En délaissant l'Afghanistan, en négligeant l'Europe, en diabolisant l'Alliance atlantique, la gauche révèle au grand jour son repli hexagonal, sa frilosité diplomatique, son pessimisme profond, qui est tout le contraire de la grandeur nationale. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur plusieurs bancs du groupe Nouveau Centre.)

Loin des professions de foi universalistes et moralisantes, l'opposition offre le visage de l'indifférence et de l'impuissance. Elle dénote son incapacité à penser la France en mouvement et en initiative. Si nous avions dû vous attendre, nous en serions encore à façonner le plan B ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. — Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

Fort heureusement, la France, avec le Président de la République, le Gouvernement et la majorité, est en action. Au 1er juillet, notre pays présidera l'Union européenne. Nos priorités sont fixées : construire une stratégie commune contre le réchauffement climatique – dans la perspective de la Conférence de Copenhague de décembre 2009 ; lancer un véritable programme de sécurité énergétique ; nouer un pacte commun sur l'immigration ; construire une politique agricole adaptée aux défis du XXIe siècle, et, enfin, donner un coup d'accélérateur à l'Europe de la défense.

Le traité de Lisbonne contient, en la matière, des dispositions utiles, dont celle de la coopération structurée permanente. Mais, au-delà des textes, des discours, des bonnes intentions et de quelques initiatives prometteuses, j'estime que, depuis les accords de Saint-Malo, l'Europe de la défense reste très en deçà de ce qu'elle devrait être – pour ne pas dire en panne. La raison en est simple, et elle n'est pas nouvelle. Pour nos principaux partenaires européens, un pas de plus vers l'Europe de la défense, c'est un pas en arrière dans l'OTAN. Cette crainte a longtemps inhibé les initiatives.

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