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Intervention de François Fillon

Réunion du 8 avril 2008 à 15h00
Motion de censure — Discussion et vote

François Fillon, Premier ministre :

Nos moyens terrestres ont été déployés dès le début de 2002, et parmi eux figuraient deux cents membres des forces spéciales, qui, durant quatre ans, furent engagés dans le sud du pays, c'est-à-dire dans la zone la plus dangereuse : on est loin de l'opération strictement humanitaire défendue par une partie de l'opposition. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)

Tout cela pour vous indiquer que l'engagement militaire de la France fut une décision politiquement partagée, militairement assumée et légalement encadrée sur le plan international. Aucun des protagonistes de l'époque ne cédait à l'illusion d'une opération-éclair. Chacun d'entre eux connaissait la complexité de la situation afghane. Chacun pressentait que la sécurisation et le redressement de ce pays seraient longs. Chacun, du Président Jacques Chirac au Premier ministre Lionel Jospin, était prêt à en assumer les conséquences. Avant d'être tournée contre mon gouvernement, cette motion de censure est donc d'abord tournée contre ceux qui décidèrent avec courage et lucidité d'engager la France dans un processus certes difficile, mais juste. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre. – Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

Ne pas « ajouter la guerre à la guerre » : la formule, mille fois utilisée par ceux qui croient que l'instauration de la paix et du droit se passe de tout usage de la force, n'a pas de sens.

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