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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 21 octobre 2008 à 21h45
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2009 à 2012 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Bien sûr : le général de Gaulle est une excellente référence, mais ses épigones lui sont infidèles, vous le savez, monsieur Schneider, vous qui êtes député de cette Alsace où la rigueur est une vertu. Enseignez donc celle-ci aux membres du Gouvernement : ils vous donneront du fil à retordre !(Sourires.)

Madame la ministre, vous avez laissé proliférer une série d'innovations financières de plus en plus sophistiquées, de plus en plus opaques et aventureuses. Il faut citer tous les produits dérivés qui permettent des opérations complexes d'achat et de vente à terme, et l'effet de levier qui démultiplie les fonds dont disposent les opérateurs. En outre, les banques ont trouvé le moyen de se débarrasser de leurs créances et actifs douteux.

Dans le même élan d'appât du gain, les banques ont organisé, dans leurs salles, des marchés, des équipes de spécialistes de la spéculation récompensés par des primes exorbitantes. Ce genre de pratiques avait fait perdre 5 milliards d'euros à la Société Générale et, puisque vous n'aviez tiré aucune leçon de cette expérience, elle vient encore de coûter 600 millions à la Caisse d'épargne. Malgré cela, vous continuer à ne rien faire, vous contentant de désigner à la vindicte générale les dirigeants faillis bien obligés de démissionner. M. Milhaud, dans sa bonté sans limite, renonce même à ses indemnités comme s'il n'avait pas gagné assez d'argent jusque-là et, surtout, comme s'il n'en avait pas assez fait perdre aux Caisses d'épargne. Votre responsabilité est pourtant directement engagée dans cette affaire.

Le capitalisme financier n'est pas séparé du capitalisme entrepreneurial.

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