Ce n'était pas méchant, monsieur le président. C'est un échange !
Vous êtes gênés d'être mis devant vos responsabilités, vous êtes dépourvus de toute capacité d'analyse de la situation et des causes profondes de la crise, à savoir ce que certains appelaient la suraccumulation du capital qui s'est manifestée dans la bulle financière et a entraîné, nécessairement, la destruction partielle de cette bulle pour que le capital retrouve un taux de profit acceptable, bref le b-a-ba de l'économie politique, à condition d'avoir quelque référence. Si j'en crois M. Mariton, Mme Hostalier est trop modeste à ce propos.(Sourires.)
La crise résulte d'une exigence impossible à satisfaire. : celle des détenteurs de capitaux qui veulent tous obtenir une rentabilité alignée sur les rendements à deux chiffres des actifs financiers de certains segments, comme celui des crédits hypothécaires à hauts risques, les subprimes américains dont le Président de la République française faisait la promotion il y a à peine plus d'un an. Mais comme le souligne, M. Michel Husson, statisticien et économiste : « La loi de la valeur intervient périodiquement pour rappeler que le volume des richesses produites est borné par l'extraction de la plus-value, bref qu'on ne peut pas distribuer plus de richesses qu'on en produit. Les actifs financiers ne sont au fond que des droits de tirage sur la plus-value. » Cette analyse est incontestable.