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Intervention de Valérie Pecresse

Réunion du 26 octobre 2010 à 9h00
Commission élargie : commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, commission des affaires culturelles et de l'éducation, commission des affaires économiques, commission du développement durable et de l'aménagement

Valérie Pecresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

S'agissant du plan pour la réussite en licence, une première note d'étape de l'Inspection générale montre des résultats inégaux selon les universités. J'aurai l'occasion de faire, dans les prochains mois, de nouvelles propositions afin de donner à ce plan toute sa dimension. Quoi qu'il en soit, ses crédits ne baissent pas, madame Amiable ; tout au contraire, ils augmentent de 40 millions d'euros !

Monsieur Juanico, on a recruté mille enseignants chercheurs supplémentaires dans les universités autonomes, en pourvoyant des postes vacants : ne dites pas que l'on a besoin de créer de nouveaux emplois !

Quand j'évoque les pôles universitaires de proximité, je n'entends pas les universités de moins de dix mille étudiants, mais les IUT, les BTS et les centres universitaires des villes moyennes qui résultent du démembrement de certaines universités – comme à Châlons-sur-Marne. Je pense qu'il faut regrouper toutes ces formations de niveau bac + 2, voire les intégrer dans des cursus de niveau bac + 3, du type de la licence professionnelle. L'Université du Littoral Côte d'Opale, dont le rayonnement est très fort, n'est pas concernée par ce projet. Qu'il n'y ait pas d'ambiguïté : toute université a vocation à faire de la recherche et à décerner des diplômes de master 2, voire des doctorats, de préférence dans le cadre des PRES afin de proposer une formation pluridisciplinaire à la recherche.

Le rapprochement entre les universités progresse à grande vitesse, plusieurs initiatives ayant été prises dans le cadre des investissements d'avenir ; la fusion des universités d'Aix-Marseille est en cours, ainsi que celle des universités de Lorraine. Toutefois, la fusion n'est pas une obligation ; on peut également concevoir, comme le proposait Olivier Jardé, des universités fédérales.

Monsieur Juanico, j'ai déjà répondu à vos questions. Je vous rappelle que les universités et les PRES bénéficieront cette année d'un apport de 3,581 milliards d'euros : ce n'est pas de l'autosatisfaction, mais du calcul ! Certes, on a réalisé 44 000 logements au lieu des 48 000 prévus, mais vous admettrez que les choses ont quand même bien avancé ! Et Saint-Étienne ne peut guère se plaindre, car nos engagements ont été largement tenus. La halle des sports que vous attendiez depuis si longtemps n'est-elle pas en cours de construction ?

Madame Delong, 13 700 prêts étudiants ont été accordés pour un montant de 7 800 euros, ce qui représente un financement total de 108 millions d'euros. Ces prêts n'auraient jamais été accordés si l'État n'avait pas accordé sa garantie. Notre objectif n'est pas de modifier les taux, même si ceux-ci sont légèrement inférieurs à ceux du marché, mais de nous porter caution pour les étudiants. Il existe par ailleurs un différé de remboursement, lié à l'obtention d'un emploi. Le nombre de prêts est inférieur à ce que nous espérions, mais cela est peut-être dû à la crise, les étudiants ayant moins recours à l'endettement faute de perspectives d'embauche.

Madame Amiable, les sommes issues du versement des intérêts de l'opération Campus – qui était dotée de 5 milliards – seront utilisés dès cette année, avant même la conclusion des PPP, afin de financer des projets qui auront majoritairement trait à la vie étudiante.

Quant à la résidence d'Antony, nous avons déjà eu une discussion à ce sujet. Je vous rappelle que le département des Hauts-de-Seine s'est engagé à fournir 3 000 logements étudiants supplémentaires dans les cinq prochaines années et que le président de la région Île-de-France a accepté de cofinancer les nouveaux logements. Les étudiants bénéficieront enfin de logements salubres, plus vastes et sans amiante.

Par ailleurs, je vous rappelle qu'il existe, pour les professions sanitaires et sociales, une différence de 400 euros entre le montant des bourses de la région Ile-de-France et celui des bourses d'État. L'avez-vous signalé au président du conseil régional ?

Enfin, monsieur Censi, j'en appelle à la sagesse des députés pour respecter les équilibres de ce bon budget.

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