Si nos grandes écoles ont jusqu'à présent joué un rôle fondamental, ne constituent-elles pas d'autant plus aujourd'hui un handicap pour l'ensemble de notre enseignement supérieur que le classement de Shanghai – où elles s'intègrent difficilement – est unanimement reconnu et qu'il conditionne largement le comportement des étudiants ? Si, en effet, je suis persuadé de l'excellence de notre enseignement supérieur, je ne le suis pas moins de sa nécessaire adaptation.
J'ajoute que si les grandes écoles nous pénalisent en raison de leur émiettement – de petites structures concentrant des budgets importants –, nous disposons d'excellentes écoles professionnelles même si elles ne sont pas toujours orientées vers la recherche – quoique la situation semble évoluer positivement de ce point de vue. En l'occurrence, le contrat doctoral constitue une très bonne disposition.
Les classes préparatoires aux grandes écoles, quant à elles, doivent-elles demeurer au sein des lycées ou migrer vers les universités puisque, notamment après une hypokhâgne ou une khâgne, la plupart des étudiants y échouent – non au sens négatif du terme, cela s'entend ? Est-il à ce propos envisageable de constituer de nouveaux établissements fonctionnant sur un mode fédéral, dotés d'une personnalité morale et relativement autonomes – ce qui permettrait d'améliorer notre situation dans le classement de Shanghai ? De surcroît, la gouvernance des établissements de « nouvelle génération » n'impliquerait-elle pas la mise en place de conseils d'administration plus resserrés afin que ces derniers s'insèrent parfaitement dans la loi LRU ?
Par ailleurs, ne conviendrait-il pas de remédier à une difficulté fiscale de manière à encourager le service d'enseignement partagé ?
Enfin, peut-on envisager que des étudiants s'inscrivent spécifiquement à un PRES qui délivrerait un diplôme national comme, par exemple, un master et, en matière de gouvernance, ne peut-on par ailleurs abandonner la distinction entre membres fondateurs et associés ?